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sushi levant
17 mars 2009

Konishiwa


Mon intronisation dans la city qu’est Tokyo, m’a fait l’effet d’un voyage dans la quatrième dimension.

C'était en une chaude et étouffante fin d'août.

Pour ma première soirée, je me plongeais dans un bain de patchinko, en veux tu, en voilà. Je faisais mes premiers pas dans le temple de la consommation, et j’allais adorer ça…

Que les Japonais sont courageux pour supporter au quotidien tant de bruits et de sollicitations mentales !

Tokyo…
Il n’a ni vieux, ni enfant, ni femme enceinte ni animaux, dans les rues, les vélos côtoient les piétons, tout va très vite, il y a un bouton dans l’ascenseur qui permet de fermer les portes plus vite, des files « montée » et « descente » qui s’organisent dans les escalators, les métros se succèdent peut être toute les trente secondes, à la piscine des rangées de ceux qui vont de gauche à droite, des rangées de ceux qui vont de droite à gauche, et des rangées, quand même organisées de ceux qui font les aller-retour dans la même rangée

Tout est disproportionné, dans un sens comme dans l'autre. Leur cigales font la taille du point (je suis marseillaise mais qu'un peu!), en entonnant un refrain métallique et strident, leur corbeaux font deux fois les notres et sont de partout, comme sont chez nous ces pauvres vieux pigeons, leur vélos sont pliants et petits, leur voitures souvent mini, ils ont des camions de la taille de nos renault 14, des immeubles qui se perdent dans les nuages des pharmacies grandes comme des supermarchés, des bars petits comme des cagibis, leur café sont servis plein dans des mugs, tandis que les expressos sont des fond de petites tasses en porcelaine ...

Chacun possède dans son sac à main ou dans sa poche une mini serviette éponge, avec laquelle il supprimera la sueur avant qu'elle n'est l'idée de dégouliner. Car la sueur c'est sale et le Japonais n'aime pas ça.

On n’est jamais perdu très longtemps, car même si une personne filera affolée, en se courbant, désolée de ne pouvoir vous renseigner, dix autres, vous prendront par la main, pour vous accompagné à votre point « P », faisant fi de leur programme personnel.

On dirait que les jeunes Tokyoïtes vivent dans un espace temps récréatoire, dans lequel tout leur est permis, et où ils doivent, avant d’atteindre l’âge de raison, brûler leurs vies, comme on brûle le drapeau de la liberté, pour hurler que jamais personne ne leur prendra.

Alors les filles jouent aux baby-dolls, aux vierges effarouchées, pendant que les garçons se testent en apprentis yakuzas, avec tenues et coiffes exigées, mini short et talons pour les unes, costumes et chaussures pointues pour les autres et pour tous, chevelure à la lionne, décolorée caramel…

Mais hélas, le poids de la société les rattrapera vite et la honte jettera son dévolu sur ceux qui atteindront la trentaine loin du moule social, mariage, famille, travail. Et les excentricités les plus mutines se mueront alors en respectables apparences. C’est ainsi que les couples quitteront la capitale, pour se trouver un joli nid paisible en province, laissant la place à d’autre . Que jeunesse se soit passée… et ainsi va la vie…

Tokyo est une ville hallucinante, j’ai passé de long moment à me demander ce qu’il y avait de bizarre, j’ai finalement trouvé : TOUT…
C’est un sacré mélange de modernisme et de tradition, une ville, une culture, une architecture bourrées de paradoxes.
Une espèce de fourmilière géante, dans laquelle chacun trouve une place.

Je pense que l’expression « il n’y a pas de sot métier », à été inventé par, et pour les Japonais. Tout existe, et tout est mieux que le chômage…

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